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13 avril 2011

Hé les gars, vous êtes passés où ?

Animula Vagula Blandula est né d'un coup de spleen il y a quelques années déjà. New York me comblait - et ma vie sentimentale avec David était le nec plus ultra -  mon boulot me captivait et la France me manquait juste un peu, pour la manière paisible de tout y vivre contrairement au speed permanent des ricains. J'étais bien, comblé même, mais il demeurait au fond de moi une certaine insatisfaction, la conscience du temps qui passe et des liens qui s'émoussent, de la vanité des désirs et des plaisirs. La maturité pointait son nez quoi. Et, dans un monde où seule la jeunesse de corps et d'esprit a droit de cité, je commençais de me sentir mal à l'aise, de moins en moins à ma place. Non pas que physiquement je ne sois plus dans le jeu du monde. Je porte bien ma trentaine avancée, je plais toujours autant, aux hommes comme aux femmes et les garçons avec qui je partage ma vie, David, puis Paul, Thomas, Anton, Rémi, Philip, ces frères d'âme qui compensent la perte de l'Antinoüs de mon coeur, vieillissent aussi joliment, doucement, avec panache. Comme le merveilleux vin qu'élèvent mes parents à des milliers de kilomètres d'ici, dans ce Médoc où j'ai grandi, ils embellissent même et je sens bien que nous sommes de mieux en mieux dans nos baskets. La fraîcheur des adolescents qui se faufilent dans ma vie, sont davantage des fils ou des petits frères désormais. Bien plus que des proies désirées ou de petits amants fidèles comme ils le furent quand j'avais vingt ans. J'aime les avoir près de moi, leur apprendre ce que je sais et qui peut leur être enseigné. Quand ils restent chez moi, certains subjugués par notre vie, notre aisance et notre sérénité, sont prêts à partager mon lit et se donnent volontiers. Notre compagnonnage s'arrête au partage de la couche. Si je suis à chaque fois heureux d'avoir un garçon à côté de moi, voire tout contre moi, mon désir ne s'éveille pas. Plus. Nos nuits sont chastes bien que parfois, cela pourrait déraper. Chaque fois, le dérapage émane de leur désir flamboyant. Non, je le redis, ce sont des petits frères, de jeunes chiots que j'autorise à remplacer l'absent. J'aime à les voir dormir. Leur sommeil est si pur, leurs corps si merveilleux tant ils sont remplis de promesses et d'avenir. L'autre jour, le petit frère de David qui avait un peu abusé du Champagne, dormait nu sur le sofa de mon bureau. Son demi-sourire à Morphée était attendrissant. Même son frère qui le rabroue souvent était ému de le voir ainsi totalement absent et livré à tous les possibles. Je ne me lasserai jamais de la beauté des garçons, mais mon désir me porte vers les hommes, jeunes certes, mais plus adolescents, éloignés de la vénusté qui me charmait naguère. Hadrien est devenu raisonnable. Est-ce pour cela que les visiteurs se font rares sur ce site et que jamais plus personne ne laisse de commentaires ? L'ancien site (toujours visible) recevait un paquet de visiteurs. peut-être était-ce seulement à cause des albums de photos souvent très explicites et souvent mis à jour ? Peut-être dois-je les reprendre sur ce blog ? J'avais pourtant l'illusion - et la faiblesse de croire - que c'était pour mes pensées, mes notes et le récit de ma vie que les gens venaient visiter Animula Vagula Blandula... Allez, soyez chics, laissez vos commentaires et dites-moi ce qui vous plait - ou vous déplait - sur ce blog. Après tout, il est fait pour qu'on le lise !



3 commentaires:

Anonyme a dit…

Un ancien lecteur d'Animula vagula blandula qui est content que l'aventure continue sur Hadrianus-animula. Toujours agréable à lire et à regarder !


Fabien

Hadrianus a dit…

Thanks fabien, good to see you back !

Anonyme a dit…

Je suis un lecteur de l'ancien blog, et j'ai découvert hier qu'il continuait ici. J'ai passer une grande partie de la soirée à relire les vieux articles, que de plaisir.
Ce qui me plait sur ce blog, les magnifiques textes tout comme les textes du quotidiens, bien sur une belle photo fait toujours plaisir.

A Shy Boy