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22 juillet 2012

The first time ever I saw your face

The first time ever I saw your face
I thought the sun rose in your eyes
and the moon and the stars were the gifts you gave
to the dark and endless skies, my love
to the dark and empty skies.

the first time ever I kissed your mouth
I felt the earth move in my hands
like the trembling heart of a captive bird
that was there at my command, my love
that was there at my command

the first time ever I lay with you
and felt your heart so close to mine
and I knew our joy would fill the world
and would last till the end of time, my love
it would last till the end of time
the first time ever I saw your face
your face, your face.

Ces paroles de Ewan Mc Coll, composées en 1957 pour sa femme Peggy Seer et immortalisée par la chanteuse Roberta Fleeks, ont été merveilleusement reprises par George Michaël, sont ce que j'ai trouvé de plus beau et de plus proche de ce que je ressens quand je pense à toi. Le premier regard, sur le quai de la gare, un dimanche matin du début de l'été. Ton sourire, ta tête légèrement penchée sur le côté. Tu te demandais si l'homme qui avançait vers toi était bien celui que tu attendais. Tu voulais que ce soit lui? Je te vis de loin et je voulais tellement que ce soit toi... Cette musique résonnait dans ma tête comme ce soir. Ton absence pendant trois jours m'a montré combien j'avais besoin de toi, combien j'étais bien auprès de toi. En attendant ton retour, j'ai tourné en rond, entreprenant de ranger l'appartement, de faire la cuisine, d'écrire... Brinkley et moi sommes allés jusqu'à Brooklyn à pied. J'ai dévalisé Zabar's. Je me sentais engourdi, perdu, vidé de toute ma substance, comptant les heures avant ton retour... Et ce soir, le dernier soir sans toi, j'ai regardé le beau film de Leesong Hee-Il, No regret. La chanson de George Michaël m'est revenue devant les belles images de ce magnifique film d'amour coréen. J'ai compris combien je t'aime et combien je dois te remercier pour tout ce que tu m'apportes depuis cette toute première fois ou j'ai vu ton visage...

07 juillet 2012

You made something of my life

You've come up in the world
And it's all to your credit
You made something of your life
like you always said you would
But what ever happened to
The guy I used to know
And all those halcyon days of love?

You've come up in the world
And it's such a shame
You made success of a dream
but it seems so empty now
With your weak excuses and
Your condescending ways
And all too frequent nights - alone.

I've come down in the world
And it's all to your credit
You made something of my life
but you've thrown it all away
For your books and your fancy talk
Your new found friends and all
Your theories on mankind - and society.

(Cliff Richards)

05 juillet 2012

Son regard dans le mien

Il est arrivé dans ma vie un dimanche matin, par la gare centrale. Le train de Chicago. Je n'avais que son prénom écrit en rouge sur une pancarte. Il venait à New York pour trois semaines. Son oncle, consul général de France, l'avait invité chez lui. Comme le garçon n'était jamais venu à NYC où je venais de m'installer, et que je connaissais bien le consul, que nos familles étaient très liées (et voisines dans le bordelais), il fut décidé qu'il logerait chez moi. J'étais donc ce dimanche matin, au début de l'été, à la gare centrale avec ma pancarte. Je cherchais un type grand et très français. Je découvris un adolescent au visage d'ange, petit et habillé avec beaucoup de recherche mais sans ostentation. Un mélange de collégien d'Oxford (pour le semi-débraillé savant) et de germanopratin des années 50. Quand il vit la pancarte avec son prénom, il éclata de rire. C'est la première image que j'ai eu de lui. Dans taxi qui nous ramenait chez moi ( en ce temps-là, j'habitais Brooklyn, dans Hegeman Avenue), Victor me raconta mille choses. tout ce qu'il voyait l'enthousiasmait. Je l'observais. Un peu précieux, il avait un joli visage lisse et expressif. Une jolie bouche, des yeux et des cheveux noirs, une peau mate comme je les aime. De temps à autre, nos regards se croisaient et il plongeait ses yeux dans les miens. Ses traits se durcissaient alors un peu. Je devais avoir vingt-quatre ou vingt-cinq ans puisque je n'avais pas encore fini l'université. Lui en avait dix-huit à peine ou peut-être dix-neuf je crois. J'avais senti dès le premier instant cette alchimie qui précipite deux êtres l'un vers l'autre et les amène inexorablement aux délices de la chair. Pourtant, je restais prudent, maintenant le plus possible la distance afin de mieux jauger la situation. Etait-il attiré par les garçons ? Par les hommes ? La finesse de ses traits, ses manières un peu ampoulées pouvaient en être la confirmation mais tout est tellement difficile et compliqué à cet âge. En tout cas, cet adolescent me plaisait et je n'eus bientôt qu'une envie, le mettre dans mon lit et vivre avec lui, le temps de son séjour chez moi, une belle aventure amoureuse. Il était ravi d'être reçu chez moi. Tout lui plaisait, tout l'émerveillait.  
Ce fut le quatrième jour que tout bascula. Il faisait très chaud et la climatisation de l'appartement était tellement bruyante que je lui préférai de bons vieux ventilateurs pareils à ceux des films d'avant-guerre. J'aimais bien le bruit des pales et l'ombre qu'elles projetaient au plafond. Nous revenions de Cloisters, un de mes endroits favoris où nous avions passé un long moment. Après s'être douché, Victor vint me rejoindre dans le salon. Il était presque vingt heures. j'avais commandé des pizzas qui attendaient sur la table devant le canapé. Victor n'était vêtu que d'un caleçon de coton et d'un tee-shirt un peu moulant. Il n'était pas très costaud mais son torse bien dessiné possédait une musculature naturelle que le maillot mettait en valeur. J'avais mis un DVD. Assis ensemble sur le canapé, nous ne disions pas grand chose. Parfois, Victor me regardait à la dérobée. A mon tour, je tournais les yeux vers lui, détaillant ce jeune corps. Il se rapprochait ostensiblement de moi. Au milieu du film, nous étions littéralement l'un contre l'autre. Nos cuisses se touchaient et je ne pouvais faire un mouvement sans effleurer son épaule ou son bras nu. En me levant pour aller chercher des boissons, perdant l'équilibre à cause d'un pied ankylosé, je dus m'appuyer sur sa cuisse. Ce fut comme une décharge électrique. ses yeux plongés au fond des miens, il saisit mon poignet comme pour m'aider à me redresser. Poussé par mon désir, je me suis rassis sur le canapé et, passant une main derrière sa nuque j'ai approché son visage du mien et nous nous sommes embrassés. Voluptueux comme un chat, très câlin, Victor se laissa caresser et dévêtir. Il n'y avait chez lui aucune pruderie, pas de retenue mais rien de pervers ni de vulgaire non plus. Il s'abandonna totalement à l'amour et notre étreinte fut un grand moment de bonheur. Notre premier plaisir assouvi, nous nous sommes couchés. Victor s'endormit après trois joutes toutes plus agréables et sensuelles les unes que les autres, la tête sur ma poitrine, sa main serrant la mienne, avec un sourire d'ange sur ses lèvres ardentes.

Qui peut rester de marbre face à tant de beauté ?











03 juillet 2012

La splendeur de l'Olympe




La première rencontre

Te souviens-tu de la première fois ? Ce jour où nos regards se sont croisés. Tes yeux dans les miens plongèrent avec insistance. Je lisais dans ton regard une interrogation et une sorte d'ironie, comme une protection au cas où je ne saurai ou voudrai répondre à ton désir. Le jeu durait depuis presque deux heures. Nous étions assis non loin de l'autre dans la grande salle de la bibliothèque. Tu étais en bout de table, une lampe éclairant ton beau visage. J'avais aimé en un instant le dessin de ta bouche, la gourmandise de tes lèvres, ton nez, tes longs cils, tes yeux clairs et toutes ces tâches de rousseur dur les pommettes... Je devinais ton corps sous tes vêtements et j'eus très vite envie de te caresser, sentir le parfum et le grain et la douceur de ta peau. Tu vis mon regard et à ton tour, tu plongea en moi. Tes lèvres s'arquèrent dans un demi-sourire, puis tu baissa la tête vers le livre ouvert devant toi. Je replongeais dans mes notes, troublé mais enchanté par cette proximité que je devinais complice. Nous avions les mêmes désirs, les mêmes pensées. Deux heures de ce jeu, levant les yeux, les rabaissant bien vite comme deux fillettes trop prudes. Du Jane Austen interprété en catimini dans la library de notre collège à Cornell... Tu t'es levé et je t'ai regardé te diriger ver s le coin des dictionnaires. je me suis levé et, l'air de rien mais le coeur battant, je me suis placé juste en face de toi, de l'autre côté du rayonnage. Tu as levé la tête et tu m'as souri. Un sourire magnifique, lumineux. Nous nous sommes regardés un instant puis tu as ri et quelques instants plus tard nous avions échangé nos coordonnées. Tu es venu t'asseoir à côté de moi, nous avons essayé de travailler cinq ou dix minutes mais le désir de se parler, de se connaître était trop fort. Le premier café ouvert - il était assez tard je crois - nous a accueilli. Puis tu es venu chez moi et nous avons dormi ensemble pour la première fois. Belle et pétillante nuit où l'américain et le français ont réinventé l'amour, le plaisir, le bonheur. Au petit matin, tu t'es endormi tout contre moi, ta main tenant la mienne...

02 juillet 2012

Raw Love

Un petit film espagnol qui est une merveille de délicatesse et de réalisme, de pudeur et de mélancolie.