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25 juin 2014

Quand l'amour nous tient


Principio ut ex ephebis atque animus studio amotus puerilist meus, amare valide coepi hic meretricem. Ilico res exulatum ad illam clam abibat patris. Obiurigare pater haec noctes et dies; summo haec clamore; interdum mussans conloqui, abnuere, negitare adeo me natum suum. Conclamitare tota urbe et praedicere omnes tenerent mutuitanti credere. Amorem multos inlexe in dispendium; intemperantem, non modestum, iniurium trahere, exhaurire me quod quirem ab se domo; convicium tot me annos iam se pascere. Quod nisi, ne liberet vivere. 

Dès que je suis sorti de l'adolescence et que mon esprit se fut éloigné des passions enfantines, je suis tombé fou amoureux d'une courtisane. Aussitôt la fortune de mon père s'est exilée en cachette chez elle. Et mon père de me blâmer jour et nuit, et cela au milieu de grands cris. Parfois il me parlait en marmonnant, il faisait non de la tête, il disait que je n'étais plus son fils. Il hurlait dans toute la ville et recommandait à tout le monde de se garder de me prêter de l'argent. Il disait que l'amour avait entraîné beaucoup de gens à la ruine, que j'étais dépensier, sans mesure, sans aucun sens de la justice, que je dilapidais tout ce que je pouvais de la maison, qu'il nourrissait depuis des années un vaurien et que si je ne rougissais pas de tout cela, je n'aurais plus de plaisir à vivre. 

Plaute

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