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30 août 2014

My name is Desmond...

 
Desmond. Comment peut-on prénommer un enfant ainsi aujourd’hui. Pourtant c’est son nom et je dois dire qu’il le porte bien et fièrement. Mais qui est ce Desmond me direz-vous. C’est un jeune garçon venu d’Outre-Manche avec ses parents, son frère et sa sœur. Venu passer ses vacances dans notre petit village, je l’ai rencontré pour la première fois un matin sur la plage. C'était il y a un peu plus de quinze ans, j'avais une vingtaine d'années. L’air était doux et la marée montait. Nous venions nous baigner nous aussi. Nous n’étions pas très nombreux sur la plage. Trois jeunes allemands bruns et bronzés qui nageaient comme des dieux, une famille du coin, des campeurs voisins et cette famille anglaise. 

Desmond était déjà dans l’eau quand je l’ai aperçu pour la première fois. Assez grand, bien fichu, vêtu d’un long maillot de bain vert, il émanait de lui cette grâce encore infantile mais déjà très virile qui vient aux jeunes adolescents dans les premières années de leur puberté. Il était magnifique. Je l'observais quand il surgit de l’eau. Son corps trempé luisait sous le soleil, ses cheveux collés sur son front et le long de son cou. Le short mouillé mettait en valeur les formes dont la nature a bien voulu le doter. 
De longues jambes lisses et totalement imberbes, un torse bien dessiné, des épaules souples et musclées... Tout en lui éclatait de perfection. Ses mains me plurent tout de suite. Longues, blanches et fines, elles bougeaient avec tellement d’élégance. J’aimais cette joie enfantine et cette manière souple et racée qu’il avait de se déplacer dans l’eau, jouant avec son chien, un jeune labrador aussi fou. Le petit frère s’amusait avec sa planche et leur sœur nageait avec eux. Lorsque je pénétrais dans l’eau il me regarda longuement, suivant mes mouvements avec attention. Est-ce le courant ou la satisfaction d’avoir près de lui un jeune adulte quand les vagues se firent plus hautes et le vent plus fort, mais il se déplaçait sans cesse vers moi alors que d’autres auraient préféré s’éloigner de ce groupe qui venait se baigner là où, quelques minutes auparavant, il était seul avec les siens… 


Il me sourit et plongea dans les vagues en même temps que moi. Il continua longtemps de nager et plonger à côté de moi, et lorsque le courant l’emportait, il revenait, me gratifiant à chaque fois d’un sourire radieux. Nous sortîmes ensemble de l’écume, et son rire me plut vraiment.

J’étais avec mes cousins. A chaque fois que nous allions de nouveau dans l'eau et qu'il était allongé sur sa serviette, il se redressait. Appuyé sur ses coudes, il nous regardait, se levait aussitôt et revenait vers nous. une fois dans l'eau, il nageait sans cesse à mes côtés. A un moment, nous étions restés seuls, et il me frôla. Au lieu de s’excuser, son regard me toisa comme un défi. Qu’allais-je faire, quelle serait ma réaction ? Je plongeais à mon tour et rejaillis par un coup de rein sur lui ou presque. Mon corps toucha le sien et mon bras glissa le long de son flanc. Nulle provocation, rien de vicié. Une candeur "avertie" dirai-je. Comme une invitation. Il sortit bientôt de l’eau et s’étendit sur le sable, sans cesser de me regarder ou de regarder dans notre direction. J’étais trop loin pour discerner vers où son regard se posait exactement. Je souhaitais vivement être la cible de ces yeux que j'avais trouvé d'un vert incroyable. 
 
Lorsqu’un des jeunes allemands sortit de l’eau et entoura ses reins d’une grande serviette bleue, je croisais enfin son regard, nous regardions la même chose : un autre jeune corps bien fait qui s’exposait aux regards. L'anglais se remit à sourire et ce sourire, j’en étais certain, m'était destiné. Perturbé, décontenancé même, je me couchais sur ma serviette, pour sécher au soleil et dormir un peu. Lorsque je me réveillais, Desmond jouait au badminton. Il avait enfilé un polo blanc sur un bermuda de toile beige. 

Il jouait bien, lançant élégamment sa raquette contre la balle. Quand il l’envoya près de moi il vint la rechercher en me lançant un "pardon" délicieusement accentué comme on sait le faire dans les bonnes écoles anglaises. Cet enfant ne venait pas de la plèbe, c’était certain. Sa mère avec qui il jouait était élégante aussi dans sa tenue de plage, fine, racée, la quarantaine passée. Une anglaise distinguée (il y en a). En se penchant pour ramasser la balle tombée sur ma serviette, il me toucha l’épaule en souriant et je sentis ses doigts s’attarder sur ma peau comme une caresse. Non, je devais rêver. Un adolescent de quinze ans n’est pas provocateur à ce point. Pas dans ce milieu-là. Les petites frappes rouées des bas-quartiers, rompues aux jeux sexuels et aux avantages pécuniaires immédiats qu’ils en retirent, auraient pu avoir ce geste d’invite. Avec Desmond c’était autre chose. Il me semblait fasciné. Mon corps, musclé, bronzé par trois semaines de baignades et de plage l’attirait-il ? Il devait bien imaginer que c’était avec ma famille que je venais sur cette plage comme lui avec la sienne… 
 
L’heure du déjeuner approchait. Nous sommes rentrés. L’après-midi, revenant du marchand de journaux, je pris un chemin de traverse pour éviter une rue en travaux. Il faisait orageux et le ciel resté bleu commençait de se couvrir de nuages gris. J’aime ces ballades solitaires en vélo dans la campagne normande, à deux pas de la mer.L'air est mêlé de senteurs presque contradictoires, le parfum salé de l’océan et l’odeur des champs et des prés. Au détour d’un bosquet, j’aperçus mon jeune anglais qui pédalait. Il me vit et s’arrêta net. C’est moi qui lui fit un large sourire cette fois. Il y répondit par un "Hello" amical. Il fit demi-tour et nous pédalâmes ensemble. Après quelques minutes de silence, je lui demandais dans sa langue où il allait. Il me répondit, un peu surpris de mon anglais, "I don’t know, and what about you ?" Je lui proposais de me suivre vers le Manoir abandonné, un lieu que j’aime beaucoup, éloigné des habitations, très ombragé et calme où j'allais souvent avec mes cousins et mes frères. Une rivière longe la route bordée de vieux chênes. Quelques chevaux parfois, des moutons et jamais personne. 
 
L’orage nous surprit non loin des ruines. Ce fut magnifique. En un instant le ciel argenté devint noir comme en pleine nuit, les éclairs se répandirent au-dessus de nous et la pluie se mit à tomber avec une force incroyable. En quelques secondes, nous étions trempés. Plus un seul de nos vêtements qui fut sec. La grange abandonnée nous abrita. Elle sentait le foin et l’herbe coupée. Nos vélos rangés, regardant la pluie, nous nous sommes mis à parler de ce paysage, de la campagne, puis il raconta son collège, ses parents.La pluie continuait de tomber drue, et notre conversation se prolongeait, abordant plein de sujets, mille riens qui lient deux personnes qui viennent de se rencontrer. 
 

Son corps trempé près de moi éveillait mille sensations dans mon cœur, et je ne désirais plus que le caresser et sentir sous mes doigts ce que mes yeux avaient pu admirer le matin sur la plage. Je lui proposais d’enlever nos vêtements pour nous sécher un peu. Il ôta sans façon son polo blanc rendu transparent par la pluie. J’aimais la forme joliment arrondie de sa poitrine, la pointe des tétons collés au tissu mouillé qui les moulait et ses abdominaux joliment dessinés. Il s’ébroua et tenta d'essuyer ses cheveux avec le polo. J’enlevais ma chemise. Il me dit "tu es bronzé, c’est beau", tentant le diable, je lui répondis :
- c’est doux aussi veux-tu toucher ?
- Pourquoi pas, me dit-il, du défi dans la voix et sans quitter mon regard. 
J’étais plus surpris que lui et terriblement mal à l’aise. Cet enfant avait l'âge des plus jeunes de mes cousins et des scouts dont je m'occupais alors, et nous étions là tous les deux, presque nus dans des dispositions pour le moins ambigües… 


Il posa sa main sur ma poitrine et glissa sur le côté de mon ventre que je raidissais en partie parce que je suis chatouilleux mais aussi parce que je voulais lui faire sentir mes muscles et lui donner envie de laisser sa main courir le long de mon corps… Il s’approcha encore davantage de moi et dit avec plein d’innocence dans la voix – c’est du moins ce qu’alors je pensais.
- Regardes la différence de couleur de nos peaux c’est incroyable. Quelle chance. Es-tu bronzé partout comme cela ? Il semblait vraiment admiratif et innocent.
Je répondis sans me donner le temps de réfléchir :
- Tu veux voir ?
Là, pour la première fois il rougit.Moi aussi.  J’attendais sa réponse, retenant ma respiration. 
- Why not, dit-il. 

Revenu à la raison, je lui criais un peu vivement :  
- No, we should’nt. What will people think if they see us ?  
- True” me répondit-il et il s’approcha de la porte pour voir la pluie qui tombait de plus belle. Il revint vers moi. Je n’en pouvais plus, j’étais seul avec un magnifique éphèbe pas vraiment effarouché qui paraissait vouloir la même chose que moi. Après tout qu’est ce que je risquais ? Nous étions seuls. Il ne me connaissait pas. J’avais une chance sur mille de le croiser à nouveau dans la région et il n’irait certainement pas raconter notre aventure à ses parents. Il était peut-être moins innocent que son apparence semblait le laisser croire… Le mystère des collèges anglais dont j’avais fait en mon temps la douce expérience… 

Je m’approchais de lui et le prenant par l’épaule, je le pressais contre moi et j’écrasais ma bouche avec un peu de brusquerie sur la sienne. Passé le premier instant de surprise, il ne résista pas vraiment et sa bouche s’abandonna. Il ouvrit ses lèvres et sa langue rencontra la mienne. Je sus à ce moment là que je ne m’étais pas trompé. Je le poussais dans le foin ou nous sommes restés plus d’une heure. Son corps contre le mien, tantôt dessus, tantôt dessous, nous nous sommes aimés comme je n’avais pas souvent eu l’occasion d’aimer. 
 

Son corps était vraiment dessiné pour l’amour, il acceptait toutes les caresses et gémissait comme une fille, mais ses gestes et son attitude restaient ceux d’un garçon, forts, virils. J’arrivais enfin à son sexe. J’ouvris sa braguette et fourrageais sous le tissu mouillé par la pluie. Il portait un caleçon de coton. Je dégageais son membre tendu, lisse, fin et long. J’ai remarqué que les anglais ont souvent de jolies proportions à cet endroit là. Ses testicules étaient durs comme je les aime, sans poil, doux et onctueux. Dans ma bouche, je sentis son engin se durcir encore et il gémit de plus belle, le corps traversé par des frissons de plaisir. La pluie dehors faisait rage et crépitait sur le toit, le grondement de l'orage et les éclairs décuplaient notre ardeur. Il m’offrit son corps et je le pénétrais avec le plus de douceur possible. Il poussa un cri quand mon plaisir éclata et son sperme se répandit dans ma main…

Nous sommes restés longtemps l’un sur l’autre lovés. Il me souriait.  
- My name is Desmond, m’avait il dit dans son délicieux français de Public-School, quand la pluie nous avait obligé - cadeau du ciel - à nous abriter...  
- My name is Desmond" répétait-il pendant que mon sexe s’enfonçait délicieusement en lui, 
- My name is Desmond" répétait-il en gémissant et en serrant les dents tour à tour.   
- Really pleasd to meet you, Desmond" lui ai-je répondu quand j’arrivais à l’extase. Nous avons joui en même temps.

Quand nous nous sommes levés, le ciel était dégagé. Le soleil qui perçait, faisait briller l’herbe mouillée. Il garda longtemps ma main dans la sienne. Rhabillés, nous sommes restés un long moment à regarder le paysage, les ruines du manoir, le ciel bleu. Je l’ai embrassé une dernière fois et mon corps contre le sien, j’ai senti son sexe se dresser à nouveau. Mais il fallait partir. Il a repris sa bicyclette et nous sommes repartis vers le village. Une belle journée en vérité. Un délicieux été.

2 commentaires:

arthur a dit…

c'es très beau, bie raconté . J'aime beaucoup. C'est presuqe même trop beau et irréel. C'est vraiment arrivé? si oui, l'as-tu revu?
Et merci de ton blog que je fréquente régulièrement, mais je commente rarement.
Arthur

Hadrianus a dit…

Le propre de l'écriture n'est-il pas de créer à partir d'évènements véritablement vécus une fiction pour le lecteur ? Il portait un autre prénom, britannique et suranné.Tout le reste est bien ancré dans ma mémoire,l'orage,la pluie, le foin et la folie de l'instant.