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09 avril 2023

Florilège pascal III

En écoutant Brother in Arms des Dire Straits, Cet air que nous passions en boucle lors de notre première nuit, intimidés, effrayés mais heureux et comblés tous les deux." You did not desert me / My brothers in arms... There is so many different worlds / So many different suns / And we have just one world / But we live in different ones..."

















10 octobre 2022

Tremulo, les frissons du premier amour...

Le cinéma mexicain est peu connu Californie, davantage qu'ici certainement. Il y a parmi de nombreux courts et longs-métrages, ce petit bijou qui dès la première image du générique jusqu'à l'ultime note de musique est un délice, plein de délicatesse et d'émotion. Nous l'avons découvert à sa sortie en 2015 et je le revois parfois, toujours avec beaucoup de plaisir.

 

A une époque où dès sept ou huit ans hélas, les enfants ont déjà l'habitude de la pornographie et savent tout du plaisir et du sexe, ce petit film sur la découverte de l'amour, du désir et des déconvenues de la séparation devrait être montré aux adolescents. Le jeu des acteurs est tellement naturel, le décor tellement ordinaire, que ces sentiments pourtant familiers que nous avons tous éprouvés, nous touchent en profondeur. 

Les corps dénudés sont là, la lutte et le jeu enfantin sous le jet d'arrosage, puis la danse sont autant d'allégories du désir et de l'acte sexuel, les corps dénudés sont soudain très érotiques sans que rien ne vienne effacer la chasteté des gestes, la pudeur des deux protagonistes. 

Le premier baiser, intense, qui laisse pantois, surpris mais heureux le jeune coiffeur et fait partir le soldat qui, plus âgé, plus au fait de l'alchimie du désir, que seule la fuite peut calmer... Chaud, intense, émouvant et joyeux en même temps ! 

 

La dernière scène est elle aussi très symbolique, le jeune apprenti coiffeur est désormais un homme, avec sa souffrance d'homme qui succède à sa candeur d'enfant, et l'attente amoureuse qui rassure le spectateur : le jeune soldat reviendra vers son ami et ils vivront leur amour et deviendront amants... 

Très beau vraiment ! J'attends votre avis et vos commentaires ! :

25 avril 2022

Only boys aloud

Notre ami Glen qui est gallois et fait ses études ici nous a fait découvrir un chœur de garçons  dont il connait plusieurs membres dont son meilleur ami qui est en ce moment ici à New York, venu lui rendre visite. Ils dînaient avec nous hier soir et l'émotion était grande d'entendre le fameux chant "Calon Lân", véritable hymne que tous les gallois connaissent dès l'enfance et qu'on ne peut entendre sans émotion, même quand on n'est pas né au Pays de galle, ni supporter du WUR ! En voilà l'interprétation la plus pure et sensible qu'il m'ait jamais  été donné d'entendre. Ils sont beaux, débordent d'enthousiasme et chantent avec tout leur cœur. 

 

 
Calon Lân 
chanson composée en gallois par Daniel James
1890 




06 juin 2021

Again and again, You with Me and Me with You

 


"To you, and you and you, to all of you, you're the only one and will always be !" Au risque de me répéter, te le crier, le chuchoter, l'écrire ou le dessiner, en musique, en image...

30 mai 2021

"Lua" de Bright eyes, comme un générique de la vie à New York

Le garçon est charmant. Il a une bien belle voix. Son interprétation nous avait touché quand le petit frère est venu nous la montrer. Tempo accéléré, ce qui rend la chanson plus douce, la partie instrumentale joliment délayée mais sans fioritures inutiles. C'est beau, tout simplement. Cet air devenu un classique du groupe Bright Eyes est pour moi comme un générique de la vie new-yorkaise. En plus Suavo "a suave guy" se décrivait-il à l'époque de la vidéo (2012) était joli garçon. Perdu sa trace depuis quelques années. Pour ceux qui aiment suivre avec les paroles :

I know that it is freezing
But I think we have to walk
I keep waving at the taxis
They keep turning their lights off
But Julie knows a party
At some actor's west side loft
Supplies are endless in the evening
By the morning they'll be gone
When everything is lonely
I can be my own best friend
I get a coffee and a paper
Have my own conversation
With the sidewalk and the pigeons
And my window reflection
The mask I polish in the evenings
By the morning looks like shit 
I know you have a heavy heart
I can feel it when we kiss
So many men stronger than me
Have thrown their backs out trying to lift it 
But me I'm not a gamble
You can count on me to split
The love I sell you in the evening
By the morning won't exist 
You're looking skinny like a model
With your eyes all painted black
Just keep going to the bathroom
Always say you'll be right back 
Well, it takes one to know one, kid
I think you got it bad
But what's so easy in the evening
By the morning's such a drag
I got a flask inside my pocket
We can share it on the train
And if you promise to stay conscious
I will try and do the same 
Well, we might die from medication
But we sure killed all the pain
But what was normal in the evening
By the morning seems insane 
And I'm not sure what the trouble was
That started all of this
The reasons all have run away
But the feeling never did 
It's not something I would recommend
But it is one way to live
'Cause what is simple in the moonlight
By the morning never is 
It was so simple in the moonlight
Now it's so complicated
It was so simple in the moonlight
So simple in the moonlight
So simple in the moonlight

 

24 janvier 2021

Kline Barfield pour illustrer Proust ou le contraire...

Mark vient de retrouver dans une caisse, un livre paru chez Penguin il y a quelques années. Un recueil de poésies écrites par Marcel Proust lorsqu'il était élève au lycée Condorcet. Une édition bilingue dont nous avions oublié l'existence. C'était du temps où Mark suivait un workshop à l'université avec je ne sais plus quel professeur francophile. L'ouvrage vient de rejoindre "Le Manteau de Proust" de Lorenza Foschini et mon édition originale de la Recherche. Découvert ces vers qui ne révolutionneront pas le monde de la poésie. Le jeune Marcel avait 17 ans à peine, qu'il dédia à Daniel Halévy : 

"Si j'avais un gros sac d'argent d'or ou de cuivre | Avec un peu de nerf aux reins lèvres ou mains | Laissant ma vanité — cheval, sénat ou livre, | Je m'enfuirais là-bas, hier, ce soir ou demain | Au gazon framboisé — émeraude ou carmin ! — | Sans rustiques ennuis, guêpes, rosée ou givre | Je voudrais à jamais coucher, aimer ou vivre | Avec un tiède enfant, Jacques, Pierre ou Firmin. | Arrière le mépris timide des Prud'hommes ! | Pigeons, neigez! Chantez, ormeaux ! blondissez, pommes ! | Je veux jusqu'à mourir aspirer son parfum ! | Sous l'or des soleils roux, sous la nacre des lunes | Je veux... m'évanouir et me croire défunt | Loin du funèbre glas des Vertus importunes !" 

 

Et ces vers un peu mièvres m'ont fait penser à Kline Barfield, modèle surfer et skater, qui n'a plus l'âge des Jacques, Pierre ou Firmin des rêveries adolescentes de Marcel Proust, mais personnifie bien l'éphèbe en Arcadie, le protégé des habitants du Parnasse, demi-dieu lui-même.

 


 

 






Voilà pour le plaisir des yeux et pour faire enrager ces dames et ces messieurs censeurs pourfendeurs de la beauté et de la liberté d'aimer, ceux qui ont oublié leur jeunesse avec ses désirs et ses fantasmes et qui, depuis bien longtemps, sont vieux, moches et tristes. Dénués de culture et de goût, ces fanatiques mal baisés, tout desséchés en dedans comme en dehors, qui haÏssent le bonheur, la joie et de leur impureté salissent la pureté de l'amour et de la jeunesse. Ils ne triompheront pas car la bêtise et la haine, jamais ne triomphent !

  

Écrit en écoutant Le Didon de Purcell chanter le bel aria de la scène 2 de l'acte 3  "Remembre me be when I am laid in earth" qui va bien aussi au texte cité comme aux images du lumineux Kline. Dehors, le froid se fait presque glacial mais savoir les démocrates de nouveau aux commandes nous réchauffent tous !