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23 janvier 2017

Pure beauté...


Pudique et innocent


T'en souviens-tu ? C'était il y a longtemps déjà. 

Nous avions trop tardé et les autres n'avaient pu nous attendre. Nous prendrions le prochain train. On se débrouillerait pour les rejoindre au chalet. Un jour de neige en moins, que nous importait ? 

Au premier regard, nous nous étions attachés l'un à l'autre. Toute la journée avait trop vite passée, pas assez d'heures pour apprendre à nous connaître après des mois passés l'un à côté de l'autre, sa,s jamais oser. sans jamais vouloir y croire. Et quand à l'heure où il aurait fallu partir, dans le renfoncement derrière le grand escalier de pierre - tant pis pour le concierge toujours aux aguets - nos cœurs avec nos corps enfin s'étaient dévoilés, tout devenait commencement. 

Émus, timides, nous nous étions à peine touchés... Mais quelle intensité... 

Tout le monde était parti. Ils nous avaient cherché. un peu. Puis le mot laissé avec nos deux billets et les indications pour rejoindre le groupe. LA route qui monte après la gare. Le chemin derrière l'église et le troisième chalet, celui aux volets verts, près de la fontaine.

Nous avions la maison pour nous. La nuit pour nous. Seuls et ensemble pour la première fois.

 Sur le lit, tu m'attendais, pudique et innocent. Déterminé aussi. C'était notre première fois. T'en souviens-tu ?

Te regarder quand tu dors...


08 novembre 2016

Promesse...

Tu n'es plus un enfant mais tes dix-huit ans ne font pas encore de toi un homme. 
Trop de douceur et de rêves encore. Pourtant les dieux t'ont déjà donné
Les atouts qu'il faut pour aimer et être aimer. 
Un sourire joyeux et un regard espiègle
Des muscles saillants qui vont se développer
Et un sexe tranquille qui plus d'une fois déjà s'est ému jusqu'aux larmes
Tu connais le plaisir de donner, il te sera offert bientôt de le prendre à ton tour.
Gageons que de ta couche mille bonheurs souvent  verront le jour...

07 novembre 2016

Le garçon qui dort et qui rêve...


De retour à la maison...

Heureux qui comme Ulysse... Après plusieurs mois à bourlinguer entre la Virginie, la Californie, l'Oregon et New-York, quelques escapades professionnelles à Caracas et Sao Paulo (pas en même temps évidemment), puis séjour à Vancouver, Londres, la France quelques jours en octobre, revoilà la maison, le chien, le chat et la routine. Quel bonheur de se retrouver chez soi. Je ne bouge plus, I swear ! Vraiment, vous pouvez me croire : je le jure. Brinkley a pris un coup de vieux cet été; Gardé chez les parents de David for a while, il a pourtant été des plus choyé, avec un grand parc pour courir après les écureuils et on l'a bien nourri. Il fait de l'osteoporose, comme les vieux humains. Son humeur est toujours aussi joyeuse mais il est moins ardent au jeu et nous en sommes à la troisième visite chez le vétérinaire. heureusement que c'est un ami. A part ça tout a repris comme avant, le travail, les sorties, les amis et nous, vieillissant aussi mais toujours bien ensemble... Le blog a été un peu délaissé. Faire le récit de mes voyages ces derniers quatre mois serait par trop fastidieux et puis Hadrianus a peu de choses à raconter sur les jolis garçons croisés partout, les latinos comme les californiens ou le WASP de Virginie. Mais je reste fidèle au poste et remercie mes lecteurs qui m'ont envoyé mails et commentaires au fil des semaines, malgré un silence radio absolu. Sorry, sorry...

06 novembre 2016

un joyeux dimanche


Ton frère est allé sortir le chien. Il ira ensuite rejoindre ses amis. Nous ne bougerons pas d'ici ce matin. Trop froid dehors. trop doux dedans... Rester avec toi et ne rien faire d'autre que laisser passer le temps... Lire, écouter de la musique, manger, aimer, dormir... Combien pour ces choses-là, ensemble nous sommes doués...

25 mai 2016

Pour Thomas et ses vingt ans

East river
East River l'a vu grandir. L'enfant espiègle et parfois taciturne s'est peu à peu transformé en un adolescent à l'allure raffiné, secret mais toujours souriant. Puis le jeune adulte s'est fait jour, un beau garçon devant qui chacun se retourne. Un prince. Il a ving ans aujourd'hui et je voulais lui souhaiter tout le meilleur possible pour la vie qui l'attend. Il sera à Berkeley en septembre. L'artiste qu'il est depuis toujours y trouvera le meilleur enseignement possible pour favoriser son talent. Excellent dessinateur, peintre, photographe, il pourrait tout aussi bien devenir comédien, chanteur ou musicien professionnel. Les fées sont nombreuses à s'être penchées sur son berceau. Et puis, il est tellement beau. On dit ici que Joey Kuhn s'est inspiré de lui pour créer le héros de son filma, Those People... Mais lui n'est pas juif.

23 mai 2016

Tenir ses promesses


En te levant ce matin-là, tu m'as dit simplement - paraphrasant sans le deviner Paul quand il écrit à Ernst dans le magnifique roman de Stephan Spender, "Le Temple" - "S'il y a bien une chose  que m'aient apprise mes années de collège, c'est  que l'on doit tenir ses promesses aussi futiles soient-elles  et ne jamais rompre un contrat  avec ceux qu'on aime. Je t'ai promis de ne jamais renoncer à notre vie commune." Pourtant, tu as accepté cette mission au Japon pour quatre mois. Quatre longs mois loin de chez nous. loin de moi, de notre vie. De notre amour. Je sais que cela est bien pour toi, ta carrière. Je sais aussi que tu as accepté sans rien dire mes séjours en Angleterre, mes retours en France, mes voyages professionnels aux quatre coins d'Amérique. Mais ta tristesse ce matin était visible. Une très jolie preuve d'amour. Virile et tendre à la fois. Rien ne changera, tu le sais comme je le sais. Joie, joie, pleurs de joie...

25 avril 2016

Curiositas


Réflexion par un matin nouveau

Pourquoi ce monde est-il devenu aussi avide de laideur et de larmes ? Pourquoi est-ce qu'on n'écoute plus le chant des oiseaux ni le rire des enfants. Là où devrait régner l'Amour on ne trouve que de la haine. la méfiance, la rancœur, la colère. Et avec elles, la violence absolue. La vie n'est plus que disputes et jalousies, contraintes et médisances. Paix, mes amis, paix. Regardez la beauté. Écoutez la musique des sens. Laissez-vous porter par l'instinct qui nous dit qu'il faut aimer et lâcher prise. Quelle contingence est assez forte pour nous faire oublier ce qui compte vraiment ? Je n'ai jamais aimé que l'Amour. Sous toutes ses formes. Camaraderie, amitié, désir charnel ou simple envie de la présence de l'Autre, rien pour moi n'a vraiment de sens. Aimer, être aimé, donner et recevoir de cette eau limpide qui en coulant dans notre corps nourrit l'âme et se répand en bienfaits et en joies chez ceux avec qui on la partage...


Je te regarde dormir. Longtemps. Ton souffle paisible soulève doucement ton buste. Parfois, ta respiration semble comme suspendue à une pensée, un rêve ou une idée puis soudain le rythme reprend et ton corps si beau, si tendre reprend vie. Tu dis des choses parfois au plus profond de ton sommeil. Étendu sur le dos, les bras au-dessus de la tête, quelle est l'image qui te fait ainsi sourire. Sur les draps immaculés, ton corps rayonne comme au plus fort de l'amour. Combien j'aime sentir ta présence à mes côtés, moi qui ne dors pas. Ta chaleur m'apaise, ta force et ta jeunesse me réconfortent.

Le jour ramène à la vie nos sens. Ton premier geste du matin est une caresse. Ta main glisse sur mon épaule et se pose sur ma poitrine. Tu poses alors ta tête sur mon sein, tes doigts jouent à suivre les contours de mes muscles. Délicieux chatouillis matutinal. Antinoüs se réveille ainsi dans les bras d'Hadrianus. Mais qui est le maître à cet instant précis ? L'éphèbe ou l'empereur ? Dans la douceur de l'amour, la tendresse qui accompagne ton désir fait de toi le guerrier. Pourtant, je ne serai pas esclave, bien plutôt complice et camarade de ces jeux plaisants que ton corps réclame à mon corps à l'aube de ce nouveau jour... Dehors, la ville qui ne dort jamais resplendis d'une lumière joyeuse. La journée sera belle et tu es beau. Restons encore un peu sous les couvertures, chaudes encore de notre nuit paisible.


22 avril 2016

Le masque qui cache ton visage


Carnaval s'est enfui. Il fait nuit depuis longtemps. La musique a cessé et les lampions sont éteints. Tu as posé ta belle veste de velours pourpre brodé d'argent. Tu n'es plus vêtu que de la culotte bouffante en toile blanche qui donne à tes jambes une allure de prince d'antan. La perruque est à terre. Marquis te voilà presque nu.

Le masque qui cache ton visage m'empêche de lire sur ta face ce que tu ressens à cet instant précis ... Cela me permet de concentrer mon regard sur ton buste dénudé, sur ton ventre lisse et la main que tu serres dans la mienne est chaude et ferme. Nos désirs  se rencontrent... Nos doigts s'entrecroisent et se serrent...

Ton désir tendu vers mon corps traduit la grimace mêlée à ton si beau sourire que j'imagine derrière le masque de toile noire. Le bruit mat de la ceinture que je déboucle, les boutons qu'un à un je défais... Tombe le masque, le ciel nous appartient !